Traversées Tziganes 2005

Publié le par Interlude

Traversées tziganes

Par Ana Lutzky - Animafac

 

L’association Interludes présente son festival "Traversées tziganes" du 17 au 21 mai à Dijon. Loin de produire un spectacle folklorique autour de la culture des gens du voyage, Traversées Tziganes est l’essai d’une rencontre, tenter l’expérience d’aller vers l’autre, et de (re)découvrir qui il est, son histoire, son imaginaire, ses réalités actuelles.

 

Fondée en juin 2004, l’association a pour objectif la mise en place d’actions artistiques pour la prise en compte de toutes les populations, et plus particulièrement les populations dites mouvantes.

 

Son constat : la situation du peuple tzigane de nos jours est de plus en plus critique. Beaucoup d’a priori existent et il ne s’agit en aucun cas de dresser un portrait enjolivé. La volonté des membres de l’association Interlude est donc dans un premier temps de présenter les Tziganes et les Gens du Voyage tels qu’ils sont aujourd’hui.

 

Créer un instant de rencontre et de partage.

L’association s’inscrit dans une réelle dimension sociale de la culture. En effet, c’est parce que les membres de l’association sont convaincus de la richesse culturelle des gens du voyage, qu’ils veulent raviver une parcelle du patrimoine européen à l’heure de son ouverture. Par ailleurs, ils espèrent un échange à double sens : il s’agit de créer une interaction entre deux types de population et d’inviter chacun à redécouvrir l’autre.

          Au programme


EXPOSITIONS DU 9 AU 28 MAI 2005

Franck Lallemand - Expositions photographiques - du 9 au 27 mai.

En résidence pendant plusieurs mois, Frank Lallemand s’est fondu au sein de la communauté des gens du voyage pour en faire ressortir toute l’intimité. Ces œuvres photographiques nous présentent ainsi des scènes de vie quotidienne prises sur le vif où se mêlent joie et complicité. Complément d’exposition : Les Gitans vus par les gitans . Photographies : autoportraits de la communauté tzigane de Lure.

Gabi Jimenez - Exposition de peintures - du 14 au 28 mai.

Gabi Jimenez est un artiste peintre engagé pour sa communauté. A travers ses œuvres, il peint à sa manière la condition de ses pairs en abordant des sujets comme le voyage, la fête, le mode de vie, le stationnement mais aussi les camps d’internement pour les tziganes si peu évoqués dans l’histoire du XXè siècle. Joie et détresse sont au rendez-vous dans ses œuvres réalistes et inspirées d’un vécu.

Caroline Castelli - Contes tziganes - 17 mai

Caroline Castelli raconte des histoires venues d’une terre sans frontière. Elle puise ses histoires dans ses rencontres, ses ancêtres italiens et normands, ses vieux livres, sa vie en Seine Saint Denis, terre d’accueil d’histoires de toutes cultures. Toutes ces inspirations se mêlent et s’entremêlent dans ses spectacles. Elle conte pour tous les âges, partout où il y a des oreilles... Dans le cadre de Traversées Tziganes, elle nous embarquera dans l’univers des gens du voyage en nous contant des histoires tziganes venues de partout et d’ailleurs.

" Tziganes, la fin d’un voyage ? " - Café-rencontre - 18 mai

Cette rencontre sera l’occasion d’une discussion et d’un partage entre différentes cultures. Par ailleurs, nous espérons un échange à double sens : il va sans dire que la participation des gens du voyage à cette manifestation est essentielle, et que sans elle, elle perdrait tout son sens.

La discussion sera axée sur la situation actuelle des gens du voyage et sur l’évolution de leur culture, avec comme intervenants :
-  Régis Alviset, ancien directeur de l’école des gens du voyage
-  Damien Pâques, éducateur spécialisé sur l’aire des gens du voyage depuis 20 ans
-  Thibault Marmont, a mené une expérience musicale avec des jeunes du terrain des gens du voyage
-  Témoignages des personnes de l’aire des gens du voyage de Dijon

DEUX SOIREES DE CLOTURE SUR LE CAMPUS les 20 et 21 MAI 2005

Vendredi 20 mai - Concert- Projection

-  Swing 39, groupe de Dôle. Depuis trois générations, la famille Guaguenetti se transmet la flamme du jazz manouche. Inscrit dans la culture et les traditions manouches, le jazz qu’ils proposent ne manque pas d’originalité.

-  Projection du documentaire Komando, de Klara Vari : Komando est un petit village perdu entre la Roumanie et la Hongrie. Guidés par la jeune cinéaste d’origine hongroise, les enfants du village présentent des fragments de vie.

-  Projection du film Latcho Drom, de Tony Gatlif, 1993, France, 103 min., avec les musiciens tziganes d’Egypte, de Turquie, de Roumanie, de Hongrie, de Slovaquie, de France et d’Espagne. "Latcho Drom" n’est pas un documentaire ni une fiction, mais un film musical qui retrace la route historique des Gitans de l’Inde jusqu’en Espagne. Sans un mot mais mieux qu’un long discours, on perçoit l’histoire des Tziganes et leur place dans la société.


Samedi 21 mai - Concerts et animations

Le samedi après-midi en plein air à partir de 15h00 :

Démonstration des métiers traditionnels : canneur de chaise, rempailleur, artisan peintre, ramoneur, ferrailleur, soldeur, aiguiseur de couteaux, vannier, élagueur, marchands de tapis. D’autres animations seront également proposées : atelier marionnettes, poterie, jonglage...

Le samedi soir à partir de 19h00 :

-  Mi Fuego, groupe de flamenco de Dijon et Besançon. Créé en 2004, il puise son inspiration dans un flamenco moderne tout en y apportant sa propre couleur, son propre ton, dans le respect de la tradition gitane andalouse. Cette formation est née de la rencontre entre 3 musiciens et 2 danseuses. Chaque membre a un parcours propre et a participé à plusieurs autres formations musicales. Ce qui les a réunis est avant tout le goût de la scène, et cette envie d’échanger et de partager leur passion commune : le Flamenco.

-  Djivilli Quintet, groupe dijonnais de jazz manouche. Ce groupe inventif s’emballe sur un swing endiablé aux couleurs rétros. A redécouvrir absolument avec la sortie de leur dernier album en public.

"Familiers de la culture manouche sans toutefois en être issus, les membres du Djivilli Quintet basent leur musique sur leurs propres codes et influences musicales. Tout l’intérêt d’un telle formation réside alors dans son travail de création ou de réinterprétation, offrant un jazz proche de celui des maîtres comme Django Reinhardt mais mûri et élaboré selon une multitude d’autres courants et énergies. Sans se soucier des schémas qu’il est de bon ton de suivre dans cette mouvance, le Djivilli quintet élargit les horizons musicaux et réussit le pari d’apporter à nos oreilles une note de fraîcheur en s’appropriant une musique indomptée depuis plus de cinquante ans."

Formé en novembre 2001, le quintet de swing à cordes de Dijon enchaîne depuis les concerts et les rencontres. Adopté dès ses débuts lors de passages improvisés dans les cafés dijonnais, le groupe a très vite compté parmi les formations phares au niveau local pour passer rapidement, suivi par un nombre de spectateurs sans cesse grandissant, à un niveau régional. Près de 150 concerts plus tard (de tous milieux et de tous horizons), l’attention toujours plus forte que leur portent les différentes générations qui composent le public du Djivilli Quintet fait de cette formation un groupe incontournable et une valeur montante du Swing sur la scène de L’Est de la France.

-  O’djila. Le répertoire d`O’djila s`appuie sur la musique tzigane, c’est-à-dire sur les divers folklores des pays que les tziganes ont traversés et auxquels ils ont apporté leur touche personnelle. Reprenant cette tradition de métissage culturel et musical, O`Djila revisite les chansons populaires que les tziganes ont léguées aux pays d`Europe Centrale et du Moyen Orient.

Fondé en 2000, le groupe " O’djila " réunit 5 musiciens d’origines Française, Serbo-Croate et Bosniaque. C’est toute la richesse et le mystère des Balkans qui s’expriment à travers leur musique. Un subtil mélange de guitares manouche et tzigane, de percussions orientales, d’une voix chaude et colorée ainsi que du swing de la contrebasse... Les mélodies d’O’djila évoluent sur des accents Yougoslaves, russes, arabes, manouches, voire hispaniques.

O’djila a déjà participé à des festivals autour de la culture tzigane, et joué dans plusieurs salles parisiennes (Bataclan, Cirque d’Hiver...). Ils ont déjà réalisé deux albums.
 

Traversees Tziganes 2005

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